Le 1er et 2 décembre 2022, Educ@tech Expo a accueilli 12 800 participants dans le Pavillon 7 du Parc des Expositions de la Porte de Versailles. L’enjeu ? Trouver une place, utile et inclusive, pour le numérique au sein de l’Éducation. En visite sur le salon, FCBA est allé à la rencontre de ses clients pour comprendre comment le mobilier peut accompagner la transition numérique. Sortez vos cahiers ou plutôt, vos tablettes : voici notre compte-rendu.
Enseignants, formateurs, représentants du ministère de l’éducation nationale et des académies, chefs d'établissements, responsables de services informatiques et numériques : tous étaient présents sur le salon Educ@tech pour parler de l’avenir de l’école. Avec deux années de crise sanitaire, le secteur de la EdTech (qui désigne les nouvelles technologies pour l’éducation) a connu une accélération à vitesse grand V. Seulement, ce sprint forcé a soulevé de nombreuses interrogations, notamment de la part du corps enseignant, auxquelles il est désormais temps de répondre.
Comment mettre, concrètement, le numérique au service de la pédagogie ? Quelle est son utilité et son impact réel ? Comment former à son bon usage et à l’utilisation des outils numériques ? Comment ne pas créer d’inégalités ? Des questions essentielles auxquelles les professionnels du secteur tentent de répondre à coups d’innovations.
Matthieu Thuleau, responsable de la marque NF Mobilier Professionnel chez FCBA fait le point sur la situation : « il y a eu des réformes qui ont fait évoluer les modes d’enseignement et qui peuvent donc impacter l’équipement. Les méthodes pédagogiques se dirigent vers du travail plus autonome et par groupe, il faut donc proposer de la mobilité et de la flexibilité dans l’aménagement des classes. Les nouvelles solutions technologiques proposées peuvent également "réveiller" le mobilier par l'innovation, à l’image des écrans interactifs de Vanerum.
Ni une, ni deux : direction le stand de Vanerum pour découvrir ces nouveaux produits dans l’ère du temps !
Fabriquant de produits de communication visuelle, leader de la fabrication de tableaux scolaires depuis plus de 50 ans, Vanerum a su se réinventer pour proposer des outils en phase avec les besoins du moment. Un an après notre entrevue sur le salon Workspace Expo 2021, c’est avec grand plaisir que nous retrouvons Antonio Rodrigues, Directeur des Ventes France chez Vanerum, pour parler des innovations de l’entreprise.
Avant de parler technologie, comment se porte la marque depuis l’année dernière ? « Plutôt bien ! Après une année 2021 marquée par la pénurie de matériaux et une année 2022 mouvementée (entre l’inflation et ses conséquences, nos clients principaux, les collectivités, sont contraints d’attribuer leurs budgets à d’autres priorités que l’éducation), on termine ce mois de décembre en confiance. Heureusement que l’on s’est diversifiés ces dernières années et que l’on propose beaucoup de produits différents ! » précise M. Rodrigues.
Cette année sur le salon, Vanerum est évidemment venu exposer ses tableaux scolaires, mais pas seulement. « Nous avons fait évoluer les classiques triptyques que l’on avait dans les salles de classes il y a encore 10 ans en y intégrant la technologie avec des solutions où l’on va mixer écrans interactifs et tableaux coulissants » détaille M. Rodrigues. Des solutions appréciées par les nombreux visiteurs qui surnomment le stand Vanerum « la classe du futur ».
Alors, peut-on imaginer que ces tableaux hydrides deviennent incontournables dans les écoles d’ici une dizaine d’années ? « Absolument. On l’espère en tout cas ! » affirme le directeur des ventes de l’entreprise française. Il poursuit : « même si les écrans tactiles ne représentent que 4 à 5% de notre chiffre d’affaires, avec ce salon et tous les projets qui se dessinent pour l’avenir, on est confiants et optimistes. On est fiers de proposer des solutions qui combinent les 3 enjeux majeurs du secteur : accompagner la réussite scolaire avec les bons outils, en proposant des solutions pérennes, fiables et sûres, et qui permettent une maîtrise des budgets pour les collectivités ».
Coté mobilier, la tendance est aujourd’hui à la classe flexible. Fini le traditionnel tableau trônant au fond de la salle de classe face à des rangées de bureaux bien alignés les uns derrière les autres. Antonio Rodrigues : « on se rend compte aujourd’hui que la communication et la collaboration doivent se faire partout dans la salle de classe. Si le tableau ou l’écran reste l’outil central, le mobilier joue de plus en plus dans l’interaction. Selon la façon dont on occupe l’espace, on va offrir une expérience aux utilisateurs, élèves ou enseignants, totalement différente. »
Et pour pousser encore plus loin les interactions, Antonio Rodrigues annonce déjà d’autres innovations à venir, « si la communication se fait principalement sur des tableaux à la verticale, on peut aussi imaginer communiquer sur le mobilier… ». On a hâte de découvrir ça !
Outre la transition numérique, l’école a la profonde volonté d’intégrer tous les élèves, peu importe leurs différences. Seulement, transformer l’essai n’est pas toujours chose aisée. On fait le tour de la question avec Emmanuel Berder, Directeur commercial de la marque Mobidecor. Ce groupe français qui fabrique, entre autres, du mobilier scolaire, s’est aussi spécialisé dans les produits destinés aux enfants porteurs de handicaps. Interview.
« Du mobilier flexible qui correspond aux attentes d’aujourd’hui, à l’image de nos tables trapèze que l’on peut agencer comme un puzzle pour moduler la configuration d’une classe. Des tables informatiques qui permettent de ranger tous les câbles pour les rendre invisibles et enfermer le matériel dedans : de quoi passer d’une salle informatique à une salle de travail classique. Des culbutos aussi, qui fonctionnent selon le même principe qu’un swiss-ball : l’élève va être en recherche d’équilibre permanente ce qui va l’aider à se concentrer ».
« Oui, il s’agit d’une table PMR (« Personnes à Mobilité Réduite », ndlr) avec des pieds plus écartés que la normale, qui permet de glisser un fauteuil roulant dessous. Nous avons également un bureau cloisonné avec des rangements de chaque côté destiné aux élèves atteints du trouble de l’autisme. Ce bureau a été développé en collaboration avec une classe de Crépy-en-Valois située dans l’Oise, qui accueille 9 enfants autistes. Les études ont déterminé que ces derniers avaient besoin d’un espace plutôt fermé, sécurisant et qui ne change pas. Avec ce bureau, on retrouve toujours la même logique : sur la gauche, il y a des espaces de rangement où l’on place tous les éléments d’apprentissage. Au centre, derrière la cloison, les élèves travaillent - on peut d’ailleurs agrémenter la surface devant eux d’un tableau magnétique - et quand ils ont terminé, ils rangent le travail réalisé dans la partie droite. Ce système de gauche/droite est reconnu dans le trouble de l’autisme car il permet de créer des réflexes et aide à faire évoluer les élèves. Nous proposons aussi une chaise anti-bruit, aussi bien au niveau de l’assise que du sol, adaptée aux enfants porteurs de handicaps pour ne pas les troubler », explique M. Berder.
« C’est très compliqué pour les établissements. Beaucoup de progrès sont faits pour détecter ces troubles, mais peu de mobilier spécifique est développé pour eux ».
Et la certification dans tout ça ? Parmi les produits proposés par Vanerum et Mobidecor, certains disposent de plusieurs certifications dont NF Mobilier Professionnel. Mais pourquoi existe-t-il une certification spécifique pour le mobilier professionnel ? C’est la question que nous avons posée à Matthieu Thuleau, responsable de la marque NF Mobilier Professionnel chez FCBA.
« Le mobilier professionnel est exposé à des usagers spécifiques et doit donc répondre à des critères de performance et de qualité précis. La marque NF Mobilier Professionnel certifie la sécurité, la solidité, l’hygiène, le comportement au feu, la durabilité et la conformité aux normes françaises et européennes.
Elle se décline selon 5 sous-catégories du secteur du mobilier professionnel : NF Mobilier Collectivité, NF Mobilier Crèches, NF Mobilier Éducation, NF Mobilier Santé, NF Mobilier Technique », explique M. Thuleau.
« Il y a des critères transversaux applicables aux 5 sous-catégories et des spécificités qui interviennent selon les typologies de produits et les normes applicables à chacun d’eux. Par exemple, la norme sur une chaise scolaire ne va pas être la même que pour une chaise de collectivité utilisée dans une cantine. Si l’on regarde par exemple du côté du temps d’usage, une chaise scolaire va devoir soutenir près de 8h par jour le poids d’un élève, quand celle d’un réfectoire ne fera l’objet que d’un usage ponctuel. Les contraintes n’étant pas les mêmes, il est logique que les exigences ne soient pas identiques.
À noter : la marque NF Mobilier Professionnel concerne tout le mobilier à usage collectif et professionnel en dehors du mobilier de bureau qui dispose de sa marque spécifique, la marque NF Office Excellence Certifié ou, plus simplement, NF OEC », précise M. Thuleau.
Ces nouveaux produits vont-ils séduire les collectivités ? Réussiront-ils à se faire une place dans le marché très concurrentiel du mobilier d’éducation ? Nous reviendrons en 2023 sur le salon pour faire le point avec nos titulaires !
Autrice : Céline
Agence de communication : Crea Nostra
creanostra.fr
contact@creanostra.fr
Commentaires (1)
il y a 2 ans
Merci beaucoup pour ce retour de salon ! C'est fou comme l'école a changé depuis mon époque ;)
C'est vrai, ça donne presque envie d'y retourner :)
Merci pour votre commentaire.